La démolition en 2003 du stade Wembley, connu dans le monde entier, a marqué la fin d'une époque pour les amateurs de football, mais le début d'une nouvelle existence pour les 200 tonnes d'aluminium qui, pendant 80 ans, ont formé une partie de sa structur
Le stade avait été construit en vue de l'exposition organisée en 1924 par l'Empire britannique. Au cours de sa longue existence, il fut le théâtre d'événements historiques : les Jeux Olympiques en 1948, la Coupe du monde de football en 1966 ou encore la finale de l'Euro 96. En 1985, le Live Aid Concert s'y déroula, suivi par deux milliards de spectateurs.
Parmi les 213 tonnes d'aluminium se trouvant dans la structure du stade, il y en avait 185 dans le toit; ce dernier était en effet recouvert de plaques d'aluminium ultraléger. Les fenêtres et les portes constituaient une quantité moins importante, mais tout de même non négligeable.
Une telle répartition est courante dans les bâtiments commerciaux : un ou deux types d'éléments constituent la majeure partie de l'aluminium récupérable. C'est dire qu'on peut atteindre, pour les rebuts d'aluminium issus de ces constructions, un taux de récupération élevé.
Dans le cas du Wembley Stadium, tout l'aluminium du toit a été récupéré, afin d'être recyclé. Une forte proportion (70 %) des 30 tonnes restantes a été récupérée sur place ou ailleurs, à partir de rebuts mixtes comprenant également du bois, du plastique, etc. Au total, 96 % de l'aluminium du défunt stade a pris le chemin d'une usine de recyclage. Huit tonnes seulement ont été perdues.
Si le métal très léger qui recouvrait le toit du stade ne représentait que 0,5 % de la masse totale de ce dernier, sa valeur relative était beaucoup plus élevée. Pas aux yeux de tout le monde, néanmoins : pour certains nostalgiques, le petit morceau du Wembley qu'ils ont pieusement ramassé parmi les débris a une valeur inestimable...