En 2009, le Brésil a été une nouvelle fois le champion du monde de la récupération de boîtes-boisson (canettes) d'aluminium, avec un taux de recyclage de 98,2 %.
Le pays a recyclé 198 800 tonnes de rebuts de boîtes-boisson (canettes), ce qui correspond à 14,7 milliards de boîtes : 40,3 millions par jour ou encore 1,7 million par heure. Au Brésil, actuellement, il s'écoule à peu près 30 jours entre l'achat d'une boîte-boisson d'aluminium et son retour sur les rayons après consommation, récupération et recyclage. En 2009, la récupération à elle seule (sans même parler du recyclage) a fourni du travail à 216 000 Brésiliens.
Grâce à la coopération entre tous les participants à la chaîne du recyclage (producteurs de tôles d'aluminium, fabricants de boîtes-boisson, usines de remplissage, coopératives et recycleurs), ainsi qu'aux campagnes de sensibilisation du gouvernement, le programme de recyclage des boîtes-boisson d'aluminium a permis au Brésil d'occuper la première place mondiale pendant neuf années consécutives.
Ce succès résulte de l'action combinée de différents facteurs dont le plus important est le fait qu'il existe déjà, dans toutes les régions du pays, un marché bien établi pour le recyclage. Ajoutons à cela la facilité de récupération, de transport et de commercialisation, mais aussi la valeur élevée des rebuts d'aluminium, ainsi que les quantités disponibles tout au long de l'année. Tout cela a grandement favorisé le recyclage des boîtes-boisson d'aluminium, en plus d'influer sur les habitudes des consommateurs.
Le recyclage : un immense capital pour le Brésil
La ville de Pindamonhangaba, dans l'État de São Paulo, a obtenu en 2003 le titre de « capitale brésilienne de l'aluminium », décerné par l'ABAL (l'Association brésilienne de l'aluminium), qui voulait ainsi souligner le rôle de premier plan joué par l'agglomération dans ce domaine. À l'entrée de Pindamonhangaba, on peut admirer aujourd'hui la sculpture en aluminium offerte à cette occasion à la championne en titre.
L'histoire du recyclage de l'aluminium commence en Pindamonhangaba dans les années 1970. Alcan (aujourd'hui Novelis) venait de construire une usine qui allait produire de la tôle à boîtes-boisson. En 1994, l'entreprise commença à utiliser du métal recyclé. Deux ans plus tard, Latasa (aujourd'hui Aleris Latasa) mettait sur pied un centre de recyclage.
Aujourd'hui, les entreprises de recyclage établies à Pindamonhangaba sont en mesure de traiter annuellement quelque 250 tonnes de rebuts d'aluminium. Ce qui les a attirées? La position géographique de l'agglomération, située entre les deux plus importants centres urbains du Brésil (São Paulo et Rio de Janeiro), mais aussi les infrastructures mises à leur disposition par une municipalité qui a consacré des sommes importantes au développement industriel.
La journée nationale du recyclage de l'aluminium
Depuis 2003, c'est le 28 octobre qu'a lieu la journée nationale du recyclage de l'aluminium au Brésil. L'ABAL a en effet choisi cette date pour promouvoir les avantages économiques, sociaux et environnementaux du recyclage de ce métal auprès des étudiants et de l'ensemble des citoyens, et pour inciter les particuliers comme les collectivités à récupérer les rebuts.