L'efficacité du recyclage peut s'exprimer à l'aide de deux grands indicateurs : le taux d'efficacité général et le taux d'efficacité du recyclage en fin de vie utile. Ce dernier indicateur en cache deux: le taux de récupération et le taux de traitement en fin de vie.

Indicateurs généraux de l'efficacité du recyclage

  • 1.
    Taux d'intrants provenant du recyclage

    Pourcentage d'aluminium recyclé tiré des rebuts de fabrication ou de récupération, par rapport au volume total d'aluminium (de première fusion ou recyclé), fourni aux usines de transformation.

  • 2.
    Taux général d'efficacité du recyclage

    Pourcentage d'aluminium recyclé tiré des rebuts de fabrication ou de récupération, par rapport au volume total qu'on pourrai

  • 3.
    Taux d'efficacité du recyclage en fin de vie utile

    Pourcentage d'aluminium recyclé tiré des vieux rebuts, par rapport au volume total qu'on pourrait en extraire.

    • 3.1
      Taux de récupération en fin de vie

      Pourcentage d'aluminium récupéré sous forme de vieux rebuts, par rapport au volume total qu'on pourrait récupérer.

    • 3.2
      Taux de traitement en fin de vie

      Pourcentage d'aluminium recyclé tiré des vieux rebuts, par rapport au volume récupéré sous cette forme.

Quantités respectives de métal de première fusion et de métal recyclé à l'échelle mondiale

La récupération de rebuts d'aluminium à partir de produits parvenus à la fin de leur vie utile est fonction des mécanismes du marché et de la valeur relativement grande de ces rebuts, comparée aux coûts de récupération. Cela explique le taux élevé qu'on o

Cela dit, à l'ère de la “dématérialisation” et de la multiplicité des solutions multimatériaux, les besoins de matière première sont de moins en moins grands: les boîtes-boisson (canettes) sont de plus en plus légères, la feuille d'aluminium utilisée dans le domaine de l'emballage est de plus en plus mince, les pièces en aluminium entrant dans la fabrication des véhicules, des fenêtres, des machines et de l'équipement électrique ou électronique sont de plus en plus petites ou complexes. Pouvoir en faire plus avec moins est une bonne chose pour le développement durable, mais cela rend la collecte des rebuts plus difficile et complique l'extraction de l'aluminium des produits à la fin de leur vie utile.

Les sociétés, les administrations publiques et les collectivités doivent travailler de concert avec l’industrie afin de mettre en place des systèmes de collecte efficaces et assurer l'amélioration constante des taux de recyclage dans tous les secteurs. Une étude menée en 2005 par l'Université technologique de Delft a montré que les pertes de métal entraînées par les procédés de recyclage sont généralement inférieures à 2 %, ce qui signifie que le rendement net est supérieur à 98 %.

Le rendement du recyclage en fin de vie utile et la teneur en matières recyclées sont souvent mal compris. Sur le plan de la qualité, il n'y a pas de différence entre un produit fait entièrement de métal de première fusion et un produit fait de métal recyclé. Toutefois, on opte pour l'aluminium recyclé quand on juge cela plus avantageux sur le plan économique et écologique. En raison des quantités restreintes de rebuts d'aluminium disponibles, toute tentative d'augmentation de la teneur en matières recyclées d'un type de produit donné entraînerait la diminution du pourcentage d'aluminium recyclé dans d'autres types de produits. Cela causerait inévitablement des pertes d'efficacité au niveau du marché mondial des rebuts, ainsi qu'un gaspillage d'énergie dans le secteur des transports. La forte valeur de marché de l'aluminium implique que tout rebut disponible n’est pas stocké, mais plutôt recyclé.